Post-AVC : Vers une Meilleure Prise en Charge Grâce à la Télésurveillance

Lire

Deux études pour mieux comprendre et gérer les conséquences de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

Dans le domaine en constante évolution des neurosciences, le Service de Neurologie et Unité Neuro-Vasculaire (UNV) du CHU de Bordeaux collabore avec l’Institut de Neurosciences Cognitives et Intégratives d’Aquitaine (INCIA) dans un programme de recherche ambitieux.

Leur objectif ? Mieux comprendre et gérer les conséquences de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

Professeur Igor Sibon du CHU de Bordeaux et Dr. Sylvie Berthoz de l’INCIA explorent les apports de la télésurveillance médicale dans la prise en charge post-AVC, cherchant à repenser l'organisation d’une filière de soins multidisciplinaire. Ils dirigent deux études cliniques, MOTIV-POSDEP et PSDM, en partenariat avec Healabs, visant à transformer le Parcours Patient post-AVC.

Healabs est fier de contribuer à ces projets en apportant son expertise en télésurveillance médicale multi-pathologies. La collaboration avec les équipes de recherche a permis de développer des outils numériques innovants, offrant des bénéfices significatifs pour les patients.

Une Approche Globale de l’AVC

L’UNV du CHU de Bordeaux accueille les patients après un AVC ou un AIT (Accident IschémiqueTransitoire), assurant une prise en charge globale pour anticiper les complications et les séquelles post-AVC.

« Avec une approche allant du diagnostic initial à la rééducation, notre unité met l'accent sur la gestion des séquelles, visibles et invisibles, comme les troubles cognitifs et de l’humeur », explique le Professeur Sibon. Accueillant près de 1500 patients par an, l’unité est l’un des centres de référence en Nouvelle-Aquitaine.

Les Conséquences Invisibles de l’AVC

Les conséquences invisibles de l’AVC, telles que les troubles cognitifs et les perturbations émotionnelles sont souvent sous-estimés. Comme le souligne le Prof. Sibon, elles peuvent gravement altérer la qualité de vie et entraver la rééducation post-AVC. Il est donc essentiel de reconnaître et de gérer ces troubles, ce qui constitue une priorité pour le Pr. Sibon et le Dr. Berthoz. Les deux études cliniques, MOTIV-POSDEP et PSDM, visent à sensibiliser sur ces troubles, identifier les personnes à risque, et améliorer leur prise en charge.

MOTIV-POSDEP : Détection et Prise en Charge Précoces des Troubles Emotionnels

L'étude MOTIV-POSDEP évalue l’intérêt clinique d’une surveillance ambulatoire après un AVC pour la détection précoce des symptômes de détresse émotionnelle, avec pour objectif principal de réduire l’incidence de la dépression post-AVC. La solution apTeleCare est utilisée pour une surveillance personnalisée des symptômes émotionnels post-AVC et adaptation du parcours de soin si nécessaire.

« L’AVC a un impact très fort sur le plan émotionnel, même chez des patients sans antécédents psychiatriques. La télésurveillance permet une détection précoce des troubles de l'humeur et une intervention rapide, favorisant une meilleure observance thérapeutique et la prévention de la dépression », explique Dr.Berthoz.

Bien que les résultats finaux de l’étude soient en attente d'analyse, l'étude a déjà permis de détecter des cas de dépression sévère et d'intervenir en activant une procédure d'urgence efficace. « L'intervention a permis d'offrir un soutien immédiat, notamment par le suivi quotidien par un psychologue jusqu'à ce qu'un accompagnement plus structuré soit mis en place. » partage Dr. Berthoz.

PSDM : Améliorer la Prévention Secondaire de l’AVC

L’étude PSDM se concentre sur l’évaluation de l’efficacité d’apTeleCare pour réduire les comportements défavorables pour la santé vasculaire que sont la consommation de tabac, d’alcool, de drogues ou encore d’aliments à forte teneur calorique et ultra-transformés. Ces comportements sont fà la détresse émotionelle, et sont des facteurs de récidive d’AVC.L’objectif principal de l’étude est l’amélioration du taux d’abstinencetabagique dans les mois qui suivent l’AVC.

Une Approche Multidisciplinaire avec la télésurveillance médicale

Les travaux de l’UNV du CHU de Bordeaux et de l’INCIA visent une meilleure compréhension des conséquences neuropsychiatriques de l’AVC, mais aussi une nouvelle approche de la prise en charge multidisciplinaire post-AVC, intégrant des outils digitaux. Lors d’un suivi classique, les patients revoient l’équipe médicale entre 4 et 6 mois après l’accident. La télésurveillance médicale permet de disposer de suivi en temps réel et de pouvoir initier une prise en charge spécialisée plus précocement lors que c’est nécessaire.

En intégrant une plateforme de suivi et de communication entre professionnels et patients comme apTeleCare, l’équipe espère améliorer la gestion de l’état émotionnel des patients et des comportements à risque. Pour les médecins, la télésurveillance représente un outil rassurant de suivi continu, tandis que pour les patients, elle garantit une attention personnalisée et adaptée à leurs besoins.

« Nous souhaitons réorganiser le parcours de soins post-AVC avec une approche multidisciplinaire territoriale, centrée sur le patient. La télésurveillance contribuera largement à atteindre cet objectif », conclut le Professeur Igor Sibon.

 

Interview réalisé avec Prof. IgorSibon, Dr. Sylvie Berthoz et Dr. Sylvain Ledure

Rédacteur: Veliana Todorova pour Healabs

 

Mise à jour le 20/02/2024 : apTeleCare est un dispositif médical de classe I utilisé pour la télésurveillance des maladies chroniques. Veuillez lire attentivement sa notice avant son utilisation. Fabricant : Healabs. Version : v.4. apTeleCare est remboursé sur Liste L.162-52 du Code de la Sécurité Sociale dans les indications suivantes : Télésurveillance des patients atteints de maladies chroniques rénales, cardiaques et respiratoires.

Consulter le document